Pierre Gusman, portrait dessiné et gravé en 1924 par Albert Váradi |
Vous trouverez ci-dessous la première partie de son livre : La gravure sur bois en France au XIXe siècle (Editions Albert Morancé, Paris, 1929, XII + 322 pp., 28,0 x 22,5 cm). Le texte du livre est maintenant dans le domaine public, puisque l'auteur est décédé depuis plus de 70 ans. Les gravures du livre sont toutes du 19e siècle et sont donc également dans le domaine public. Je l'ai numérisé et traité graphiquement avec la technologie ClearScan (OCR) d'Adobe.
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Pierre Gusman est un graveur du 20e siècle, ce qui implique qu'il pratique la gravure originale purement artistique, celle apparue lorsque les procédés de photogravure (photographique-chimique-mécanique) ont remplacé la gravure de reproduction manuelle. Ces nouveaux procédés automatiques ne nécessitaient plus ni graveurs, ni dessinateurs.
Par contre son père, Adolphe Gusman (1821-1905), était un graveur du 19e siècle ayant encore connu la grande époque de la gravure de reproduction manuelle sur bois de bout, utilisant abandonment les hachures pour la traduction des tons et des ombres.
La gravure sur bois du début du 20e préféra revenir à une gravure plus simple, souvent sur bois de fil, avec des dessins se focalisant sur les contours, et sans les traductions des tons et des ombres.
Deux "découvertes" de Pierre Gusman, sur lesquelles il a tendance à insister dans ses deux ouvrages sur la gravure que je possède (La gravure sur bois et taille d’épargne, 1933 ; La gravure sur bois en France au 19e siècle, 1929) sont les suivantes.
D'abord, le fait que la gravure en relief (d'épargne) a aussi été pratiquée sur métal. Il en a d'ailleurs fait une démonstration avec une matrice de métal du 15e siècle, que tout le monde croyait gravée en creux (taille douce), en l'imprimant comme on imprime habituellement une gravure sur bois (impression typographique). Le résultat fut excellent, alors que les "tentatives" d'impressions précédentes n'avaient jusque là donné que des résultats peut convainquants : une image négative semblable à nos anciens films photographiques. Pierre Gusman donna une deuxième preuve : « Pour aller plus sûrement, je photographiai l'épreuve négative de Victor Gay, et aussitôt j'eux comme cliché l'épreuve positive la plus parfaite... »
Ensuite, le fait que la gravure sur bois de bout n'aurait pas été découverte fin du 18e siècle pas Thomas Bewick (1753-1828), mais déjà auparavant. Il a retrouvé une gravure imprimée à Constantinople en 1709 qu'il prétend être réalisée sur bois de bout. On y voit en effet deux lignes blanches qui indique que la gravure a été réalisée sur une planche de bois constituée de plusieurs blocs, probablement du bois de buis. Cela est typique de la gravure sur bois de bout car en débitant en rondelles les branches de buis, on n'obtenait que des blocs de petites dimensions. Il était alors nécessaire de collé ou vissé plusieurs blocs ensemble pour en faire une planche de plus grande dimension.
Accéder à la première partie du livre avec Calaméo (HTML) :